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Semaine du 02 au 06 avril

Vers une escalade des tensions commerciales ?

La première semaine d’avril s’est poursuivie sur fond de nervosité et d'aversion au risque. La pression sur les valeurs technologiques américaines et surtout l’escalade verbale entre la Chine et les États-Unis sur le déséquilibre commercial maintiennent les investisseurs dans une forme de défiance. Les actifs qualifiés de valeurs refuges (or, yen, obligations) sont plébiscités. De fait, les anticipations de début d'année sont reléguées à plus tard, même si les indicateurs d’activité, en léger tassement, restent sur des dynamiques porteuses, tout comme les prévisions de croissance bénéficiaires des sociétés.

Les marchés actions continuent d’être sous pression cette semaine, avec les secteurs cycliques (ressources de base, technologiques, automobiles, chimie) en tête des plus fortes baisses, suite à la réponse de la Chine aux barrières tarifaires imposées par Donald Trump. Les regards se portant davantage sur le marché américain, les actifs européens surperforment sensiblement cette semaine. Cependant, les marchés retournent dans le rouge en fin de semaine, le président américain envisageant des taxes supplémentaires sur 100 milliards de dollars d'importations chinoises, faisant à nouveau douter les investisseurs sur ses intentions.

Du côté des indicateurs économiques, ils ont légèrement déçu des deux côtés de l'Atlantique. En Allemagne, la production industrielle a baissé de 1,6% en février sur un mois, contre une progression anticipée de +0.3%.
 Outre-Atlantique, les États-Unis ont créé moins de postes en mars par rapport aux attentes du marché. Le taux de chômage reste stable à 4,1%.

Au Japon, après avoir grimpé de +5,5% au premier trimestre, le yen a marqué le pas cette semaine. La devise japonaise a cédé du terrain, pénalisée par l'annonce d'une baisse de la consommation en février. Pour certains économistes, cet accès de faiblesse pourrait témoigner du ralentissement de la croissance japonaise et conduire la Banque du Japon (BoJ) à revoir à la baisse ses prévisions en matière d'inflation (+2% à l'horizon 2019, soit son objectif de long terme, contre +1% au dernier trimestre 2018).

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