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Bien que faible, le risque catalan anime les marchés

La prudence et l’attentisme ont dominé les marchés financiers une bonne partie de la semaine. Deux faits majeurs les ont tout de même animés. D’une part, le président de la Généralité de Catalogne, Carles Puigdemont, devait s’exprimer devant le parlement catalan sur une éventuelle proclamation d'indépendance de la région. D’autre part, la saison des résultats du troisième trimestre débutait aux Etats-Unis. Le Nikkei (indice boursier japonais) signe vendredi sa 9ème séance de hausse consécutive. Aux États-Unis, les estimations de la Réserve fédérale (Fed) indiquent une poursuite de la normalisation monétaire, cela n’a pas empêché le taux d’intérêt 10 ans de diminuer.

En zone Euro, le risque catalan reste légèrement sur le devant de la scène en début de semaine, entrainant avec lui le secteur bancaire européen, qui sous-performe, et plus particulièrement les banques italiennes et espagnoles. En fin de semaine, l’épreuve de force en Catalogne semblant tourner au profit du gouvernement central, les rendements des pays dits « périphériques » se sont nettement détendus en zone Euro. Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a déclaré souhaiter « maintenir les taux à leur plus bas record ».

Aux États-Unis, la publication du compte-rendu du comité n'a fait que confirmer que la Fed devrait relever ses taux en décembre pour la troisième fois de l'année, bien qu'elle s'interroge de plus en plus sur les raisons de la faiblesse de l'inflation, redoutée plus persistante que prévu par certains banquiers centraux. Les prochains chiffres de l'inflation seront donc déterminants pour évaluer la probabilité d'un relèvement des taux en décembre. La croissance est néanmoins jugée robuste et les perspectives aux États-Unis sont positives. Notons que ce discours accommodant a modérément affaibli le billet vert. L'autre actualité de la Fed est l'éventuelle succession de Janet Yellen à sa présidence. Le secrétaire au Trésor, presserait le président américain de nommer Jerome Powell. Ce dernier, actuel gouverneur de la Fed, est jugé rassurant par les marchés financiers qui le perçoivent comme un gage de continuité.

En Chine, comme attendu, les données de commerce extérieur pour le mois de septembre sont un peu plus vigoureuses que les précédentes. Les exportations (en dollars) progressent de +8,1% sur un an après +5,6% en août.

Concernant l’économie mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) a relevé ses prévisions de croissance, invoquant une accélération de la demande dans les pays avancés ainsi qu'une amélioration de la situation dans la plupart des grandes économies émergentes. Dans ses perspectives économiques mondiales d'automne, le FMI table sur une croissance de +3.6% cette année, puis +3.7% en 2018, soit dans les deux cas 0.1 point de plus que dans ses précédentes prévisions d'avril.